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L’objet du désir

Le désir n’est pas physique mais psychique, il y a désir s’il y a manque. Il n’y a qu’un seul désir mais de multiples objets de désir. Le désir est sans fin contrairement au besoin et c’est pourquoi la religion voulait le faire disparaître car étant infini, il était mauvais donc il fallait le maîtriser en le refoulant.

Quand on nomme une pulsion, cela devient un désir car celui-ci implique choix et langage. Le désir n’a pas de sexe, il est amoral car il ne connaît pas le bien ou le mal qui sont des valeurs de la société, gérées par le Surmoi.

Flaubert écrivait, “Il tournait dans son désir comme un prisonnier dans son cachot”

Le désir nous est imposé, nous ne pouvons le supprimer mais uniquement le refouler.

    • Désir de l’objet: captatif, préhension sur l’autre (chasseur et proie)
    • Désir d’être désiré: sécurité
    • Désir du désir de l’autre: Jouissance du désir

L’enfant fait ce que ses parents n’ont pas pu faire, nos désirs nous sont inculqués par les autres, je veux vouloir.

Besoin et désir: on a besoin de manger mais on désire bien manger !…

Quand la solitude nous pèse, nous avons besoin de quelqu’un mais nous ne désirons pas forcément ce quelqu’un. nous avons besoin de s’assouvir sexuellement mais nous désirons de l’affection d’où l’objet amour n’est pas l’objet désir mais il peut y avoir conjonction des deux.

Le désir succède au désir, plus on le cultive, plus il se multiplie. Le rêve est l’expression voilée d’un désir.

Lorsqu’un enfant demande un jouet très cher, ce n’est pas pour le jouet mais pour avoir la preuve de l’attachement qu’on a pour lui, pour répondre à son désir de démonstration d’amour.

Les interdits sont indispensables à la structuration de l’enfant. On ne peut discipliner un désir car il n’est pas totalement spontané. Il n’y a pas de recettes de vie, c’est à chacun de nous de savoir jusqu’où nos désirs peuvent nous entraîner, mais il y des clés pour trouver nos limites.

Dans l’amour, il y a la haine de l’autre comme disait Freud : la seule preuve d’amour, c’est la haine de l’autre

Le désir est dans la tête, le besoin dans le corps

 

L’harmonie du couple

L’Harmonie dans le couple, c’est accepter de voir ce que notre conscience a soigneusement enfoui au cœur de nous.

C’est travailler en profondeur, c’est libérer ces énergies, les voir s’animer, les observer, les ressentir en tant que telles, dépouillées de tout le poids de nos croyances, de nos peurs, de nos blessures. Le corps ressent ses énergies, il les reçoit de plein fouet mais la conscience ne peut en percevoir l’origine, il n’en voit que l’adaptation que nous en avons faites, comment nous les avons incluses dans notre construction pour devenir nous, notre image, notre moi idéal.

Quand nous ressentons cela, nous percevons que notre construction s’appuie sur un équilibre bancal, fait de bric et de broc amassé petit à petit pour fabriquer une image respectable aux yeux des autres mais surtout à nos propres yeux. Nous la subissons mais nous pensons que c’est nous alors nous composons, nous tentons de l’accepter, nous refoulons nos désirs véritables, nous nous lançons dans des quêtes d’idéaux pour satisfaire ces adaptations et éviter nos blessures, nos peurs, nos doutes.

Toutes ces énergies, c’est le corps qui les reçoit, qui les fait circuler mais c’est notre inconscient qui les alimente, qui les nourrit et leur donne la place qu’il pense devoir leur donner selon ses croyances inhibantes. Débrancher la conscience pour sentir circuler ces énergies nous permet de les ressentir telles qu’elles sont, elles s’activent, elles nous remuent, elles nous parlent, elles réveillent des émotions. Bien sûr que cela bouscule, que cela bouleverse, les émotions sont faites pour ça, pour nous transmettre ce que le corps nous dit, c’est son langage. Quand ces émotions se lâchent, quand le corps pleure, le corps se libère, il évacue, il expulse, il revit.
La conscience en ressort chamboulée, bouleversée, elle ne comprend pas, elle refuse d’admettre ou bien cherche, oui, cherche, il doit bien y avoir une réponse, une clé, quelque chose à comprendre.

Quand le corps parle, il est authentique, véritable, honnête, la conscience doit donc l’accepter et petit à petit, les ressentis remontent comme des bulles à la surface de l’eau, à la surface de la conscience. Ces bulles ont une couleur, une saveur, un parfum connu que nous identifions, que nous visualisons, que nous comprenons, c’était donc ça, ça qui me limitait, qui me censurait, qui m’empêchait d’être.

Le corps vibre, le corps cri, le corps écoute, le corps entend, le corps ressent alors donnons-lui tout ça. Plaçons-le dans une situation déconnectée de la conscience, alors le corps s’exprime, ressent ses propres énergies féminines et masculines. Il perçoit toutes les contradictions qui s’agitent, il ressent sa vie, celle de sa famille, de son histoire. Il ressent, il accepte, il évacue, la restructuration émotionnelle se fait, elle se grave, elle éteint ses blessures.

Comme le papillon quittant sa chrysalide, le corps perçoit que ses énergies ont été recontactées, qu’il les a intégrées, qu’il les a pacifiées, qu’il leur a retirées leurs capacités énergivores. Elles deviennent des sources de vie véritables, positives. La conscience ne comprend pas très bien encore mais la vision se fait plus vrai, plus positive, plus authentique. Elle peut voir l’autre comme un être authentique et non plus la projection de ses croyances, l’autre devient lui, devient elle et non plus ce que sa quête lui demandait d’atteindre, de trouver, de chercher.

Il découvre l’amitié véritable, l’amour sincère, le lien authentique, il est devenu lui, elle est devenue elle.

Le couple est devenu ce lien authentique entre deux individus authentiques.