Des croyances à l’inhibition…
Le corps humain est comme un vélo électrique. Le moteur est une assistance mais ne fait pas tout.
Dans une côte, le vélo ne peut avancer seul, il faut pédaler pour franchir la montée. Pédaler, c’est notre volonté qui s’exprime. Elle a fixé une destination et se donne les moyens de l’atteindre. Quand nous hésitons, nous nous limitons, ce sont les freins que nous actionnons, qui ralentissent notre rythme, contrarie notre moteur intérieur et notre volonté. Nos inhibitions et nos croyances bloquent notre corps et nos désirs.
Quand la maladie survient, c’est cette montée qui se présente à nous. Le corps est touché mais il possède ses propres ressources pour tenter de retrouver son équilibre tout comme l’electricité que nous lui fournissons, les remèdes et les traitements médicaux pour l’alimenter. Mais cela ne suffit pas si notre volonté n’est pas au rendez-vous. Les ressources, ce moteur qui fait avancer notre corps, notre petit vélo, nous pouvons les démultiplier en pédalant, en injectant toute notre volonté de guérir dans l’énergie du mouvement qui nous anime. Et surtout, lâchons les freins, tous ces doutes qui nous paralysent et nous figent sur place.
Dans beaucoup de situations que nous vivons au quotidien, cette métaphore du vélo peut s’appliquer. Cette rencontre entre notre corps, nos blocages, notre motivation et notre énergie, nous pouvons la ressentir à chaque instant, chaque choix que nous faisons ou que nous repoussons en freinant, de peur de l’affronter. Quand nous freinons, nous restons alors sur le côté, pied à terre, à regarder passer le temps.
Les freins peuvent éviter les dangers mais peuvent aussi empêcher d’avancer, mieux vaut ne pas en abuser pour pouvoir se mettre en roue libre et sentir le vent sur les petits chemins de terre …
©2010 – Michel Schauving