Jouer en tant que persécuteur…
- « Défauts !»
Pour évacuer le sentiment de ne pas se sentir valorisé, attaquer l’autre, lui chercher des défauts pour se défendre et se rassurer. Il s’agit de dépasser sa propre dévalorisation par un excès de perfectionnisme afin d’être reconnu et donc, valorisé. Plus l’attente de valorisation est importante, plus les reproches à l’autre seront virulents pour se placer au dessus de lui.
- « Maintenant, je te tiens ! »
Lors de la crainte qu’une “injustice” survienne, guetter tout signe avant-coureur pour prendre l’autre en défaut à la première occasion. Il s’agit de se conforter dans l’idée qu’il faut se méfier de tout et de tout le monde. Cela permet d’alimenter les messages contraignants qui nous inhibent et que par projection, les autres n’ont pas le droit d’enfreindre.
- « Le mien est mieux que le tien ! »
Chacun défend sa position avec véhémence et dévalorise celle de l’autre qui répond à l’identique. L’enjeu ne réside pas dans le fait de trouver une solution mais dans le choix de celle d’un des participants. Afficher son savoir-mieux-faire, c’est chercher une valorisation et une reconnaissance par le fait d’être choisi, d’être mieux que l’autre.
- « Oui mais !»
Après s’être plaint pour exister aux yeux d’un sauveur qui lui prodigue des solutions toujours insatisfaisantes à ses yeux, la victime bascule en persécuteur de son sauveur pour reprendre le dessus sur la situation et y mettre un terme.
- « Battez-vous !»
Semer la zizanie entre deux personnes pour pouvoir intervenir comme le médiateur idéal dans ce conflit qu’il a lui-même provoqué. Trouver une place dans une relation tierce, une place parmi ce couple qui se déchire et dont il veut être le lien.
- « Regarde ce que tu me fais faire !»
Culpabiliser l’autre pour masquer sa propre peur ou son propre jugement négatif. Avoir le sentiment d’avoir failli étant tellement insupportable que le rejeter sur l’autre est un moyen d’expulser la tension négative du jugement sur soi.
- «Le viol intellectuel»
Demander des solutions sachant pertinemment qu’il ne la possède pas et pouvoir ensuite le lui reprocher en dévalorisant la stature de soi-disant connaissance absolue qui lui est faite. Un moyen de se rassurer en stigmatisant l’autre comme pas plus doué que soi.
- «Pourquoi faut-il toujours que tu…»
Se sentir oppressé par l’attitude de l’autre qui renvoie à ses propres jugements et ses croyances sur ce qui doit ou ne doit pas être. Le reproche fait à l’autre parle souvent des reproches intégrés au fond de soi et qui définit nos interdits et nos limites.
- «Sans toi…»
Quand l’autre devient un catalyseur de tout ce qui n’a pas été, cela libère de la pression de sa propre responsabilité dans son existence insatisfaisante. L’autre n’est plus que le réceptacle des espoirs déçus et du rôle qui lui a été fait de rendre l’autre heureux. Mais le bonheur est-il l’affaire de l’autre ?
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