Archives de catégorie : Ennéagramme

Influences mutuelles des types

Quelques influences mutuelles des types

Dans la première partie de vie, une des deux ailes d’un type semble avoir plus d’influence que l’autre.
La deuxième aile se révèle lors d’un questionnement sur soi et d’une remise en cause de ses valeurs, souvent autour de 50 ans.

Le type 2 a besoin d’aider les autres pour exister
Aile en 1 : devient très serviable
Aile en 3 : devient très accueillant

Le type 3 a besoin de réussir pour exister
Aile en 2 : il profite de l’aide donnée aux autres pour réussir
Aile en 4 : il cherche à séduire pour plaire

Le type 4 a besoin de se distinguer pour exister
Aile en 3 : devient prétentieux
Aile en 5 : devient détaché des réalités

Le type 5 veut comprendre pour se protéger
Aile en 4 : il devient négatif
Aile en 6 : il résout les problèmes des autres

Le type 6 a besoin des autres pour se protéger
Aile en 5 : il défend ses amis
Aile en 7 : il aime faire la fête

Le type 7 a besoin d’accumuler pour se protéger
Aile en 6 : il est le bon copain qui amuse
Aile en 8 : il devient conscient de la réalité

Le type 8 veut contrôler les situations
Aile en 7 : lâche le contrôle, devient léger
Aile en 9 : devient irascible

Le type 9 veut contrôler les relations
Aile en 8 : devient celui qui juge et qui tranche
Aile en 1 : se perd dans ses rêveries

Le type 1 veut contrôler son image pour ne pas être jugé
Aile en 9 : il idéalise sa perfection comme la réalité vécue
Aile en 2 : il devient le défenseur des causes perdues

 

intégration, désintégration du type de base

Je vous propose un atelier découverte de l’ennéagramme, le mardi 10 janvier 2017 de 19h à 21h. Les inscriptions sont ouvertes, réservez vite votre place…  

Plus d’informations sur cet atelier

Ennéagramme, intégration, désintégration du type de base

Il y a intégration des ressources du type précédent quand la compulsion de base est épanouissante.
Il y a désintégration dans le type suivant quand il y a une dépendance à la compulsion de base.

Le type 2 a besoin d’aider les autres pour exister
Intégration : du 4, il prend conscience de sa vraie personnalité
Désintégration : du 8, il devient agressif et dominateur

Le type 3 a besoin de réussir pour exister
Intégration : du 6, il se préoccupe, s’intéresse aux autres
Désintégration : du 9, il devient lymphatique et nonchalant

Le type 4 a besoin de se distinguer pour exister
Intégration : du 1, il devient lucide et pragmatique
Désintégration : du 2, il devient omniprésent et possessif

Le type 5 veut comprendre pour se protéger
Intégration : du 8, il gagne en confiance et peut agir
Désintégration : du 7, il devient agité et dispersé

Le type 6 a besoin des autres pour se protéger
Intégration : du 9, il devient calme et confiant
Désintégration : du 3, il rentre en compétition dans son groupe

Le type 7 a besoin d’accumuler pour se protéger
Intégration : du 5, il devient curieux de la vie, de savoir
Désintégration : du 1, il chasse les défauts

Le type 8 veut contrôler les situations
Intégration : du 2, il devient ouvert aux émotions
Désintégration : du 5, il devient méfiant et prudent

Le type 9 veut contrôler les relations
Intégration : du 3, il devient énergique
Désintégration : du 6, il devient anxieux et soucieux

Le type 1 veut contrôler son image pour ne pas être jugé
Intégration : du 7, il en retire le goût du plaisir, de la joie
Désintégration : du 4, il devient triste et déconnecté de la réalité

 

La lutte et le type 9

La lutte et le type 9 (centre sensitif)

Influencé par les messages « Fais des efforts» et « Fais plaisir », il va chercher à maitriser ses relations aux autres. Faire plaisir, se faire accepter, c’est ne pas faire de vagues, être lisse aux émotions, aux attaques. Il faut donc lutter contre ses colères, ses démons intérieurs pour ne rien laisser paraître. Pour fuir les conflits, la colère de l’autre, il va aller de l’avant pour négocier, pour amadouer ou pour servir de médiateur afin d’amener la discussion vers une issue pacifiée. C’est sa lutte pour obtenir la paix, la satisfaction du calme installé.

Bien sûr, ce contrôle de la relation l’empêche de s’exprimer vraiment, il refoule tout ce qui pourrait heurter l’autre, tout ce qui pourrait être mal interprété et source de conflit possible. Il en perd sa personnalité qui devient transparente et neutre. Le paradoxe est que les amitiés qu’il se crée sont artificielles car basées sur une image gommée.

S’il est trop dépendant de cette compulsion, il en oublie ses propres besoins, il refoule toutes les énergies négatives qui surviennent provoquant des troubles somatiques réguliers. Il a du mal à créer une relation épanouie car les échanges émotionnels sont très peu démonstratifs engendrant des frustrations pour le partenaire quand celui-ci est en demande.

Si le type 9 n’éprouve plus ce besoin de faire plaisir à tout prix, il peut partager ce plaisir et montrer son propre ressenti sans crainte du jugement de l’autre qui n’attendait que ça.

L’autre n’est pas celui qui jadis, avait envoyé ces messages contraignants et l’avait dirigé vers la non-répétition d’un schéma parental mal vécu, sans doute teinté de violence.

La pacification active pour désactiver la colère …

La lutte et le type 8

La lutte et le type 8 (centre sensitif)

Influencé par les messages « Sois fort » et « Dépêches-toi », il va chercher à dominer toutes les situations qui se présentent à lui. Il doit être fort pour ne pas faillir devant les autres, il n’a pas le droit de décevoir sous peine d’être rejeté, détrôné du piédestal sur lequel il s’est lui-même placé, il veut gérer tout et tout le monde.

Il va donc chercher à maitriser tout ce qu’il peut pour ne pas être dépourvu le moment venu. Il va donc anticiper, sera plongé dans les doutes sur l’avenir et devra se rassurer en dépensant beaucoup d’énergie et de volonté pour réussir.

Cela s’avère handicapant dans le quotidien car ses prises de décisions ne sont pas toujours bien comprises ni acceptées. Dans ce cas, les inhibitions se multiplient si la confiance en soi n’est pas bien installée et que les autres le rejettent.

S’il est trop dépendant de cette compulsion, il va chercher à contrôler les situations et son entourage, le mettant dans une position dominatrice mal acceptée. Il devient autoritaire et ordonne de manière cassante, c’est la lutte pour le pouvoir, pour exister, pour survivre. Il peut devenir agressif et injuste car seule la fin lui importe et peu importe si les autres rejettent son arrogance.

Si le type 8 n’éprouve plus ce besoin de dominer toutes les situations, il va apprendre à profiter de l’instant présent, simplement. Ses relations vont s’en trouver apaisées car sans cette compulsion à montrer sa force, il accepte de donner priorité à ce qu’il pense et non plus à ce qu’il veut paraître.
Il peut guider sans commander. Ces idées sont alors parties intégrantes de sa personnalité.

Dominer la situation pour masquer ses faiblesses …

Le repli et le type 7

Le repli et le type 7 (centre mental)

Influencé par les messages « Fais des efforts» et « Dépêches-toi », il passera beaucoup de temps à courir dans une recherche effrénée de sensations fortes. Il va chercher à disparaître derrière ses ressentis, c’est sa manière d’exister, de vivre, de survivre. Il va prendre des risques car il lui faut toujours plus de sensations, il lui faut toujours aller plus loin. Il ne veut pas souffrir donc il va chercher les plaisirs qui lui masquent l’idée même de souffrance.

Il est excessif car il veut profiter de tout, prendre plaisir à tout, rapidement et ne pas prendre le risque de se poser, de s’interroger sur le pourquoi de sa course en avant. Il engrange ses sensations pour ne pas manquer, sentir qu’il existe encore et toujours.

S’arrêter, c’est prendre le risque de voir le stress le gagner, lui distiller le doute sur ses capacités à survivre, seul, sans compter sur les autres.

S’il est trop dépendant de cette compulsion, il va fuir la douleur, sensation insupportable qui le plonge dans sa peur de ne plus exister, il va donc développer toutes les formes de plaisirs extrêmes pour exorciser cette peur.

Si le type 7 n’éprouve plus ce besoin de fuir la douleur, il prendra plaisir à savourer le temps qui passe sans collectionner pour autant les expériences à risques. L’intensité du plaisir qu’il peut alors ressentir est décuplée sur celles qu’il pouvait ressentir par avant. Le plaisir est devenu une finalité d’accomplissement et non plus un moyen de fuir.

Accumuler pour ne pas être démuni …

Le repli et le type 6

Le repli et le type 6 (centre mental)

Influencé par les messages « Sois parfait » et « Fais plaisir », il est confronté à la peur, la peur d’exister, de se prendre en charge pour réussir à être. Sa compulsion le pousse à se réfugier, à chercher protection et il va la chercher dans le groupe, dans un groupe.

Son besoin d’appartenance est sa manière de disparaître au profit d’une entité plus grande, « ensemble on est plus fort ». Pour se faire accepter par le groupe, pour ne pas risquer de se faire exclure, il va développer les qualités de loyauté, de celui sur qui on peut compter, le bon copain toujours prêt à se sacrifier pour l’autre, pour le groupe.
Son stress existentiel, il le gère en se repliant, en se réfugiant dans son groupe, il disparait pour voir disparaître le danger.

S’il est trop dépendant de cette compulsion, il perd son identité, il n’existe plus en tant qu’individu mais seulement en tant que « bon copain », il existe par rapport aux autres, par son positionnement aux autres mais non plus par ce qu’il est réellement.

Si le type 6 n’éprouve plus le besoin de se fondre dans un groupe, il peut prendre plaisir aux activités de ce groupe en tant qu’individu distinct, avec sa personnalité propre qu’il peut afficher sans crainte d’être rejeté.
Il peut alors enrichir le groupe de sa présence et des qualités qui sont les siennes. Elles peuvent peuvent s’exprimer en tant que telles, dans la reconnaissance de ce qu’il est.

Il prend conscience de son existence, de ses capacité à la gérer, à la savourer pleinement seul ou parmi les autres.

Exister pour être, ou être pour exister …

Le repli et le type 5

Le repli et le type 5 (centre mental)

Influencé par les messages « Sois fort» et « Sois autonome», il perçoit rapidement qu’il doit faire ses preuves, qu’il doit chercher seul les moyens d’y arriver. Il va donc étudier, chercher à tout comprendre, ne pas être pris en défaut car cela serait signe de faiblesse, une faiblesse qui lui est interdite.

Tout savoir, cela veut dire une quête insatiable et un doute permanent sur ses capacités, sur « le peu » qu’il sait et comment le mettre en œuvre. « Savoir, c’est bien mais il faut pouvoir l’appliquer de la bonne manière et montrer qu’il ne se trompe pas ».

S’il est trop dépendant de cette compulsion, il refusera toute tentative d’essayer des choses qu’il ne maitrise pas, il ne pourra pas en profiter et cultivera une frustration de l’inaccompli, un sentiment d’échec et un enfermement dans les lectures pour savoir.

Il ne vit donc pas mais cherche comment faire pour vivre. Il va observer, lui et les autres, il va se replier pour survivre aux doutes qui l’envahissent, à ce stress que cela génère en lui.
Si le type 5 n’éprouve plus ce besoin de tout savoir avant d’agir, il accepte alors ses faiblesses qui se transforment en illusions sur ce qu’il croyait être ou ne pas être. Ses faiblesses disparaissent derrière sa personnalité qui se révèle maintenant.

Il ne se sent plus juger, à devoir prouver qu’il est fort et capable de se débrouiller seul, il accepte que l’autre l’aide quand il en a besoin sans que cela dégrade son image. N’ayant plus le stress de l’exigence, il peut profiter du temps présent et apprendre à se connaître réellement.

Le savoir s’utilise pour accepter ses faiblesses …

 

La peur et le type 4

La peur et le type 4 (centre émotionnel)

Influencé par les messages « Fais des efforts» et « Sois autonome», il va devoir sortir du lot pour exister, pour mériter sa place. Face à l’autonomie et aux efforts qui lui étaient demandés, il s’est développée une angoisse sur sa capacité à répondre à ces demandes implicites. Cette peur se traduit par un besoin de retrouver sa place dans la cellule familiale, reconquérir l’amour par un excès d’émotivité, une originalité aussi bien dans son allure physique que dans son expression orale et écrite. Démontrer qu’il existe par tous les moyens, de la séduction à la provocation, il veut une réponse, une réaction qui prouve qu’il existe.

Il bascule rapidement d’une énergie débordante d’enthousiasme à un sentiment dépressif intense quand il passe d’une émotion vécue dans l’instant à une émotion enfouie du passé. Ses colères sont très démonstratives car elles témoignent de la décharge émotionnelle qui se joue dans ces instants de bascule entre l’autonomie et la dépendance affective, entre « je dois » et « je veux »

S’il est trop dépendant de cette compulsion, il usera intensément de la séduction pour reconquérir l’Amour, pour se rassurer sans pour autant chercher à construire une relation. Il provoque rapidement l’abandon pour ne pas sombrer dans la dépression d’une rupture subie. C’est également un moyen de punir, par personne interposée, la figure mythique qui l’avait privé de l’Amour dont il avait et a toujours besoin.

Par le manque affectif qu’il ressent, il est envieux du bonheur des autres qu’il considère comme une injustice contre laquelle il se révolte par la provocation, l’exubérance, la manipulation.
Si le type 4 n’éprouve plus ce besoin de se démarquer, il devient authentique et développe toute sa créativité positive.

Pour exister, ne pas se confondre avec son image …

La peur et le type 3

La peur et le type 3 (centre émotionnel)

Influencé par les messages « sois parfait » et « Dépêche-toi », il va devoir réussir dans toutes les situations, être parfait. Il va se confondre avec ses résultats, ce qu’il fait devient ce qu’il est, le meilleur ou un nul. Il doit faire ses preuves, prouver sa valeur. Il a peur de ne pas savoir faire et donc d’être rejeté car il est « nul ».

Il ne conçoit pas qu’il puisse exister en dehors de ce qu’il fait. Il disparaît derrière ses actes pour répondre au niveau d’exigence qu’il ressentait devoir atteindre, refusant toute forme d’échec.

S’il est trop dépendant de cette compulsion, il est en mode compétition permanente, il n’existe que par rapport aux autres, par comparaison avec leurs réussites. Il ne peut pas être naturel car il doit se sentir meilleur que les autres sur son échelle de valeur.

Le mensonge devient son arme défensive derrière laquelle il masque ses échecs pour continuer d’exister aux yeux des autres et donc dans son propre regard. Il a besoin de signes de reconnaissances pour sentir qu’il existe aux yeux de l’autre.
Par opposition, la vanité est la vitrine de ses réussites, de ses connaissances qu’il met en avant pour réclamer son dû, c’est-à-dire la reconnaissance de sa valeur.

Si le type 3 n’éprouve plus ce besoin de démontrer sa valeur, la compétition ne sera plus une fin en soi mais seulement une recherche de plaisir sans la pression du résultat. La simplicité apparait et le mensonge perd de son pouvoir au profit de la vérité.

Le meilleur ne se mesure pas aux autres, le meilleur est en soi

La peur et le type 2

La peur et le type 2 (centre émotionnel)

Influencé par les messages « sois fort » et « fais plaisir », il va se rassurer en cherchant à faire plaisir aux autres et donc les aider pour faire face à leurs difficultés. La nécessité de maitriser l’image qu’il produit, va lui faire nier ses propres besoins au profit de ceux des autres, il doit mériter l’amour des autres, faire plaisir pour être aimé.

S’il est trop dépendant de cette compulsion, il est également dépendant de la reconnaissance de ses actes. Si celle-ci ne vient pas, l’inquiétude donne naissance à la peur car il n’existe plus !…
Cette peur enfouie qui remonte, cela se retourne contre ceux qui n’ont pas reconnu ses bienfaits. Il devient alors culpabilisateur, agressif et virulent.

Il va puiser l’énergie offensive dans le type 8 (désintégration) et devient agressif et culpabilisateur. Il lutte pour tenter de reprendre le contrôle de la situation et obtenir la reconnaissance qui signifie qu’il existe à nouveau. Son malaise face à ce défoulement agressif va l’enfermer dans une période d’isolement pour espérer faire disparaître l’image produite à laquelle il ne veut pas ressembler.

Par la suite, il retrouve son besoin de reconnaissance et reproduit à l’identique son comportement habituel, c’est-à-dire un retour à l’assistanat de son entourage. Se voulant altruiste, il apparait parfois comme égoïste car les besoins qu’il comble sont avant tout les siens.

Si le type 2 se détache de cette compulsion, il accepte ses propres besoins et accorde moins d’importance à la reconnaissance de ses actes. Il devient plus tolérant et apaise ses relations qui sont alors basés sur l’échange réciproque et non plus le besoin de combler ceux de l’autre en rejetant les siens, c’est l’humilité qui se fait jour.

Quand j’aide les autres, cela répond à la demande de qui ?