L’harmonie du couple

L’Harmonie dans le couple, c’est accepter de voir ce que notre conscience a soigneusement enfoui au cœur de nous.

C’est travailler en profondeur, c’est libérer ces énergies, les voir s’animer, les observer, les ressentir en tant que telles, dépouillées de tout le poids de nos croyances, de nos peurs, de nos blessures. Le corps ressent ses énergies, il les reçoit de plein fouet mais la conscience ne peut en percevoir l’origine, il n’en voit que l’adaptation que nous en avons faites, comment nous les avons incluses dans notre construction pour devenir nous, notre image, notre moi idéal.

Quand nous ressentons cela, nous percevons que notre construction s’appuie sur un équilibre bancal, fait de bric et de broc amassé petit à petit pour fabriquer une image respectable aux yeux des autres mais surtout à nos propres yeux. Nous la subissons mais nous pensons que c’est nous alors nous composons, nous tentons de l’accepter, nous refoulons nos désirs véritables, nous nous lançons dans des quêtes d’idéaux pour satisfaire ces adaptations et éviter nos blessures, nos peurs, nos doutes.

Toutes ces énergies, c’est le corps qui les reçoit, qui les fait circuler mais c’est notre inconscient qui les alimente, qui les nourrit et leur donne la place qu’il pense devoir leur donner selon ses croyances inhibantes. Débrancher la conscience pour sentir circuler ces énergies nous permet de les ressentir telles qu’elles sont, elles s’activent, elles nous remuent, elles nous parlent, elles réveillent des émotions. Bien sûr que cela bouscule, que cela bouleverse, les émotions sont faites pour ça, pour nous transmettre ce que le corps nous dit, c’est son langage. Quand ces émotions se lâchent, quand le corps pleure, le corps se libère, il évacue, il expulse, il revit.
La conscience en ressort chamboulée, bouleversée, elle ne comprend pas, elle refuse d’admettre ou bien cherche, oui, cherche, il doit bien y avoir une réponse, une clé, quelque chose à comprendre.

Quand le corps parle, il est authentique, véritable, honnête, la conscience doit donc l’accepter et petit à petit, les ressentis remontent comme des bulles à la surface de l’eau, à la surface de la conscience. Ces bulles ont une couleur, une saveur, un parfum connu que nous identifions, que nous visualisons, que nous comprenons, c’était donc ça, ça qui me limitait, qui me censurait, qui m’empêchait d’être.

Le corps vibre, le corps cri, le corps écoute, le corps entend, le corps ressent alors donnons-lui tout ça. Plaçons-le dans une situation déconnectée de la conscience, alors le corps s’exprime, ressent ses propres énergies féminines et masculines. Il perçoit toutes les contradictions qui s’agitent, il ressent sa vie, celle de sa famille, de son histoire. Il ressent, il accepte, il évacue, la restructuration émotionnelle se fait, elle se grave, elle éteint ses blessures.

Comme le papillon quittant sa chrysalide, le corps perçoit que ses énergies ont été recontactées, qu’il les a intégrées, qu’il les a pacifiées, qu’il leur a retirées leurs capacités énergivores. Elles deviennent des sources de vie véritables, positives. La conscience ne comprend pas très bien encore mais la vision se fait plus vrai, plus positive, plus authentique. Elle peut voir l’autre comme un être authentique et non plus la projection de ses croyances, l’autre devient lui, devient elle et non plus ce que sa quête lui demandait d’atteindre, de trouver, de chercher.

Il découvre l’amitié véritable, l’amour sincère, le lien authentique, il est devenu lui, elle est devenue elle.

Le couple est devenu ce lien authentique entre deux individus authentiques.