Archives de l’auteur : Michel Schauving

La peur et le type 3

La peur et le type 3 (centre émotionnel)

Influencé par les messages « sois parfait » et « Dépêche-toi », il va devoir réussir dans toutes les situations, être parfait. Il va se confondre avec ses résultats, ce qu’il fait devient ce qu’il est, le meilleur ou un nul. Il doit faire ses preuves, prouver sa valeur. Il a peur de ne pas savoir faire et donc d’être rejeté car il est « nul ».

Il ne conçoit pas qu’il puisse exister en dehors de ce qu’il fait. Il disparaît derrière ses actes pour répondre au niveau d’exigence qu’il ressentait devoir atteindre, refusant toute forme d’échec.

S’il est trop dépendant de cette compulsion, il est en mode compétition permanente, il n’existe que par rapport aux autres, par comparaison avec leurs réussites. Il ne peut pas être naturel car il doit se sentir meilleur que les autres sur son échelle de valeur.

Le mensonge devient son arme défensive derrière laquelle il masque ses échecs pour continuer d’exister aux yeux des autres et donc dans son propre regard. Il a besoin de signes de reconnaissances pour sentir qu’il existe aux yeux de l’autre.
Par opposition, la vanité est la vitrine de ses réussites, de ses connaissances qu’il met en avant pour réclamer son dû, c’est-à-dire la reconnaissance de sa valeur.

Si le type 3 n’éprouve plus ce besoin de démontrer sa valeur, la compétition ne sera plus une fin en soi mais seulement une recherche de plaisir sans la pression du résultat. La simplicité apparait et le mensonge perd de son pouvoir au profit de la vérité.

Le meilleur ne se mesure pas aux autres, le meilleur est en soi

La peur et le type 2

La peur et le type 2 (centre émotionnel)

Influencé par les messages « sois fort » et « fais plaisir », il va se rassurer en cherchant à faire plaisir aux autres et donc les aider pour faire face à leurs difficultés. La nécessité de maitriser l’image qu’il produit, va lui faire nier ses propres besoins au profit de ceux des autres, il doit mériter l’amour des autres, faire plaisir pour être aimé.

S’il est trop dépendant de cette compulsion, il est également dépendant de la reconnaissance de ses actes. Si celle-ci ne vient pas, l’inquiétude donne naissance à la peur car il n’existe plus !…
Cette peur enfouie qui remonte, cela se retourne contre ceux qui n’ont pas reconnu ses bienfaits. Il devient alors culpabilisateur, agressif et virulent.

Il va puiser l’énergie offensive dans le type 8 (désintégration) et devient agressif et culpabilisateur. Il lutte pour tenter de reprendre le contrôle de la situation et obtenir la reconnaissance qui signifie qu’il existe à nouveau. Son malaise face à ce défoulement agressif va l’enfermer dans une période d’isolement pour espérer faire disparaître l’image produite à laquelle il ne veut pas ressembler.

Par la suite, il retrouve son besoin de reconnaissance et reproduit à l’identique son comportement habituel, c’est-à-dire un retour à l’assistanat de son entourage. Se voulant altruiste, il apparait parfois comme égoïste car les besoins qu’il comble sont avant tout les siens.

Si le type 2 se détache de cette compulsion, il accepte ses propres besoins et accorde moins d’importance à la reconnaissance de ses actes. Il devient plus tolérant et apaise ses relations qui sont alors basés sur l’échange réciproque et non plus le besoin de combler ceux de l’autre en rejetant les siens, c’est l’humilité qui se fait jour.

Quand j’aide les autres, cela répond à la demande de qui ?

 

La lutte et le type 1

La lutte et le type 1 (centre sensitif)

Influencé par les messages « Sois parfait » et « Sois autonome», il va lutter pour se dominer, être parfait pour plaire et ne pas donner prise aux attaques de l’autre, au conflit, fuir sa propre colère, signe d’imperfection.

Cette compulsion va induire une prédisposition au jugement sur soi, un besoin de se comparer, de s’évaluer pour se corriger, s’améliorer et paraître à son avantage.

Ce jugement va également se porter sur les autres car ce besoin de perfection se diffuse dans ses pensées et dans ses à priori sur ce que l’autre doit ou ne doit pas faire. Il va donc agir pour son image mais également celle de l’autre, il va aller à sa rencontre pour l’améliorer, le « hisser vers le haut » selon ses propres jugements.

A la base, cette recherche de perfection a pour but de séduire, d’être reconnu, de recontacter et d’enrichir ce sentiment de l’enfance peu ou pas ressenti. Cette quête de reconnaissance est un frein à la satisfaction d’être soi-même et continue d’entretenir une image artificielle pour plaire et séduire des parents, trouver ce sentiment de sécurité nécessaire à la survie de l’enfant qu’il était et qui vit toujours en lui.

S’il est trop dépendant de cette compulsion, il court après le temps pour contrôler son image de perfection, parfois au détriment de ce qui ne se voit pas. Cette pression qu’il s’impose rejaillit sur son entourage et le prédispose à un énervement sur son incapacité à contrôler les autres selon ses critères de ce qui ne doit pas se faire.

Si le type 1 n’éprouve plus ce besoin de paraître, il apprend à être naturel et gagne en simplicité. La patience s’installe et la tolérance qu’il intègre, améliore son relationnel et son acceptation des autres tels qu’ils sont et non plus tels qu’ils devraient être.

La perfection noie la colère sous un vernis brillant …

L’ennéagramme

Je vous propose un atelier découverte de l’ennéagramme, le mardi 10 janvier 2017 de 19h à 21h. Les inscriptions sont ouvertes, réservez vite votre place…  

Plus d’informations sur cet atelier

Repérer nos personnalités dans un schéma pour mieux s’en libérer …

    • Neuf type de personnalités
    • Une interdépendance sous le signe d’intégration/désintégration
    • Un schéma dynamique pour des personnalités en mouvement

L’ennéagramme propose une description de neuf types de personnalités sous forme d’une étoile à neuf branches, reliées entre elles. Chaque type est soumis à une compulsion, une force en nous qui nous oblige à réagir pour la combattre, la fuir ou la contrôler. Ces types n’ont pas vocation à nous enfermer dans un schéma strict, une étiquette réductrice car nous sommes plus que ça. Si une compulsion nous anime, en avoir conscience, c’est lui reprendre toute l’énergie dont elle nous prive.

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Chacun de ces types interagit avec les autres selon notre état d’esprit, puisant ses ressources chez l’un (intégration) et cherchant ses réactions au stress dans l’autre (désintégration).

Bien qu’un des neuf types nous accompagne de façon privilégiée depuis notre naissance, les autres vivent également en nous, reflets de notre vécu et de nos expériences, bonnes ou mauvaises, mais qui toutes ont contribué à notre construction psychologique.

Ces types s’articulent autour de trois centres définissant trois composantes de notre personnalité.
Le centre émotionnel pour les types 2, 3 et 4 est le siège des ressentis, des sentiments (cerveau limbique)
Le centre mental pour les types 5, 6 et 7 est le siège de la pensée, des raisonnements (Néocortex)
Le centre instinctif pour les types 8, 9 et 1 est le siège de réflexes de survie (cerveur reptilien)

L’ennéagramme nous permet de comprendre comment nous agissons et quelles sont les véritables motivations qui nous font réagir. Quelles sont les compulsions qui nous poussent à agir malgré nous, qui nous font dire “c’est plus fort que moi …” ou “je ne peux pas m’en empêcher …”

Nos automatismes prenant sens, ils perdent de leurs emprises …

 

Prédispositions au stress

La personnalité de chacun peut entrer en résonance avec l’agent stresseur et en amplifier l’intensité alors que chez d’autres, les mêmes circonstances n’auront que peu d’impact. Cette prédisposition est issue de notre parcours de vie, des expériences vécues mais également de notre tempérament profond. Ce tempérament qui nous anime est hérité de notre enfance, des circonstances dans lesquels nous avons grandi, des référents qui nous ont accompagnés, des blocages que nous avons gardés lors de situations qui nous ont marqué.

En fonction de ce tempérament, des situations pourront chez certains, générer du stress et pas chez d’autres, ou dans une moindre mesure. Cela signifie que nous générons nous-mêmes les symptômes du stress selon des ressentis physiques, émotionnels ou cognitifs.

quelques caractéristiques qui augmentent le stress :

    • La perfection ou l’image prend le dessus sur le fond
    • La performance ou le résultat définit la qualité de la personne
    • La maîtrise ou la dépendance considérée comme signe de faiblesse
    • La procrastination ou tout remettre à demain et devoir accomplir ses tâches dans l’urgence
    • La précipitation ou une réponse non réfléchie et trop rapide à une demande
    • L’orgueil ou l’ignorance nuit à la reconnaissance de l’être
    • Le pessimisme ou la réalité s’efface derrière les préjugés et les doutes
    • L’inadaptibilité  ou toujours faire comme ça, sans remise en cause des habitudes
    • L’impatience ou prendre le temps est signe d’incapacité

Observons comment nous réagissons pour voir qui nous sommes …

Le stress en milieu professionnel

clavierLe milieu professionnel agrège une multitude d’agents stressants auxquels nous réagissons tous de manières différentes. Certaines entreprises utilisent la gestion du stress comme moteur pour dynamiser le personnel. Il faut agir dans l’urgence permanente, dans la pression, les comptes à rendre, la performance à atteindre, le toujours plus … jusqu’à l’épuisement.
D’autres, plus nombreuses, entretiennent les relations humaines comme lien d’efficacité et de collaboration.

Mais dans tous les cas, notre relation aux autres dépend essentiellement de notre vision sur les autres, sur notre rôle et sur nous-même face aux différents agents stressants qui se manifestent comme,

  • la fonction et son activité
    surcharge de travail, manque de temps
    enjeu important
    qualification insuffisante
    travail en rythme incessant
    non reconnaissance du travail fourni
  • l’organisation du travail
    fonction mal définie
    encadrement
    interdépendance hiérarchique
    travail non valorisant
    avenir imprécis, incertain
    suivi du travail mal défini
    organisation instable
  • Les relations de travail
    fonction mal définie
    démotivation
    pas de solidarité
    participation insuffisante
    vision différente
  • les conditions de travail
    agencement inefficace et perturbant
    frustration
    mutation
    plans sociaux
    chômage
    restructuration

Changeons notre vision des autres pour changer notre relation aux autres

Quelques causes classiques du stress

Le stress qui s’active en nous peut avoir des causes variées, souvent négatives mais parfois aussi qui pourraient paraître comme positives

  • agressions corporelles
    traumatismes, choc physique
    froid
    effort physique
    agressions
    choc émotionnel
    opération chirurgicale
    intoxication
  • astreintes de la vie quotidienne
    bruits récurrents
    appels téléphoniques multiples
    surmenage
    transports urbains
  • croyances individuelles
    phobies
    exigences
    jugements
    comparaisons
    dévalorisation
    orgueil et préjugés
  • situations, a priori favorables
    bon résultat d’un examen
    réussite financière
    événement familial agréable

Quand l’événement stressant survient, l’organisme fournit la réponse qu’il pense être la mieux adaptée puis, lorsque l’événement cesse, il récupère et cherche à retrouver son niveau d’énergie optimal.

Si l’événement stressant dépasse les capacités de réponse normale de l’organisme aussi bien en durée, en intensité, qu’en importance alors le système d’adaptation s’épuise et les conséquences du stress se font sentir.

Lorsque les événements stressant se succèdent trop rapidement pour que l’organisme puisse récupérer totalement, alors survient le surmenage (‘burn out’), autrement dit un déséquilibre dans les ressources de l’organisme pour faire face. C’est l’épuisement, tout semble devenir difficile, tout s’obscurcit, des symptômes dépressifs apparaissent.

Le corps se met au repos, se replie, préserve ses ressources, refuse le contact par de l’agressivité, hiberne pour survivre. La dépression est donc une lutte pour la vie, la survie, pour dépasser les difficultés présentes et renaître. L’important est de retrouver la motivation suffisante pour sortir de cette état de fuite et passer de la passivité à l’action.

Ce n’est pas le stress, mais notre réaction au stress qui nous impacte …

Une définition du stress

Le stress, de la mécanique à la psychologie …

“Le stress est un état réactionnel de l’organisme soumis à une agression brusque” (LAROUSSE)

En mécanique …

Quand un matériau est soumis à une force externe, il peut soit la subir et changer de forme ou modifier ses propriétés mais il peut également y résister en développant des forces internes en opposition à cette force externe.
La propriété élastique d’une matière solide peut la faire réagir comme un ressort quand elle est comprimée, étirée ou tournée ou bien se déformer en subissant cette pression. Le matériau est alors soumis à une compression ou une tension et sa réponse est la mieux adaptée pour conserver son intégrité afin de ne pas arriver au point de rupture.

Lorsque cessent ces forces externes et internes, le matériau reprend sa forme initiale ou bien conserve tout ou partie de la déformation dans sa masse. Le stress a donc laissé son empreinte dans le matériau.

Quand la pression est supérieure en force ou en durée aux capacités du matériau, le point de rupture peut être atteint.
L’importance du stress mécanique n’est pas dans l’importance de la force mais dans la quantité de force appliquée et dans la durée d’application de cette force.

En psychologie …

C’est le canadien Hans Selye, un endocrinologue d’origine hongroise qui, en 1936, introduit la théorie du “syndrome général d’adaptation”.
Il s’agit d’un ensemble de symptômes non spécifiques qui apparaissent comme l’ensemble des moyens physiologiques et psychologiques mis en œuvre par un organisme pour affronter un danger qui menace son intégrité.
Cette flexibilité entretient notre pouvoir d’adaptation comme la propriété élastique d’un matériau qui permet de réagir au stress mécanique.

Par analogie au stress mécanique décrit ci-dessus, il désignera sous le nom de “Stress”, cette réaction de l’organisme qui cherche à maintenir un état d’équilibre nécessaire pour sa survie (ou homéostasie).

Un stress, trois réactions !…

l’organisme, face à un stress, peut y répondre physiquement, émotionnellement ou sensoriellement

    1. Physiquement : la lutte

quand l’enjeu ne semble pas vital, le succés est possible, on peut faire face au danger, il faut agir

    1. Emotionnellement : la fuite

il faut se préserver lorsque le risque parait trop grand, c’est la fuite

  1. Sensoriellement : la stupeur

lorsque même la fuite ne peut garantir la survie, il faut minimiser toute dépense d’énergie, être vigilant à tous les signaux qui pourraient indiquer une issue de secours.
Comment ça marche ?…

La réaction au stress se déroule selon trois phases,

    1. phase d’alarme :

Dans un temps très court, l’organisme se prépare et mobilise ses ressources pour faire face au stress, dans la fuite, dans la lutte ou la prostration

    1. phase de réaction :

Le temps nécessaire, l’organisme utilise ses ressources pour s’adapter à l’agent “stressant” puis récupère quand l’agent disparait

  1. phase d’épuisement :

Le danger passé, l’organisme récupère mais peut s’épuiser lorsque le stress dure ou se reproduit dans un temps trop court pour avoir pu récupérer totalement.
Ce n’est pas le stress mais la manière dont l’organisme va réagir au stress qui peut provoquer des troubles somatiques, des blessures dans le corps, des traumatismes.

Le pouvoir d’adaptation d’un être vivant semble parfois atteindre sa limite, c’est l’analogie au point de rupture du stress mécanique…

Notre réaction au stress dépend de : 

  1. de notre âge
  2. de notre parcours
  3. de notre situation
  4. des circonstances
  5. de nos projections
  6. de nos inhibitions
  7. de notre état de fatigue
  8. de notre état d’esprit, de sentiment
  9. de notre capacité physique

Autant de paramètres sur lesquels vous pouvez agir pour faire du stress, un allié…

©2010 – Michel Schauving